Qu’est-ce que le GIEC ?
Le GIEC est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. C’est une organisation mise en place en 1988, suite à la demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches à savoir les USA, le Japon, l’Allemagne, la France, la Grande Bretagne, le Canada puis, l’Italie). Le rôle principal du GIEC est d’évaluer l’état actuel de la Terre suite au dérèglement climatique. S’ensuit donc » un rapport d’évaluation » qui permettra aux lecteurs de comprendre l’évolution du climat ainsi que ses tenants et aboutissants.
De quoi se compose le GIEC ?
Le GIEC se constitue de trois groupes pour développer son expertise :
- 1 : Travaux portés sur le fonctionnement physique et chimique du climat et ses évolutions passées et futures.
- 2 : Travaux en cours qui expliquent la fragilité de la planète face aux changements climatiques.
- 3 : Scénarios sur les émissions de gaz à effet de serre, et les solutions pour réduire son empreinte carbone.
Les rapports d’évaluation traitent cependant des thématiques isolées en fonction du chapitre. Par exemple, les propriétés physiques des gaz à effet de serre, mais aussi la qualité de représentation des phénomènes physiques dans les modèles et beaucoup plus ! (Source : https://jancovici.com/changement-climatique/croire-les-scientifiques/quest-ce-que-le-giec/)
L’auteur de ces chapitres réalise par la suite une synthèse grâce à ses connaissances scientifiques. L’idée dans la constitution du rapport est d’établir un état des lieux régulier sur la situation climatique actuelle, et / passée. Un travail scientifique de longue haleine, travaillé et retravaillé par plusieurs auteurs. En parallèle, ce processus est accessible à tous les scientifiques qui souhaitent coopérer. Il est essentiel de comprendre que le grand public ne peut intervenir dans cette démarche !
Un bon moyen d’alerter sur l’état d’urgence actuel. Aussi, toutes les publications officielles du GIEC sont approuvées à l’unanimité par les pays représentés dans l’assemblée du GIEC.
Que se passe-t-il en France selon le nouveau rapport du GIEC ?
Le réchauffement climatique actuel (+1,09°C), l’Europe est depuis quelques années touchée par des chaleurs extrêmes dues au réchauffement climatique général.
Tous les incendies produits entre 2020 et 2021 témoignent de cette instabilité climatique. Or au-delà de 1.5°C, les dangers se multiplient. Selon les données scientifiques, si les gouvernements ne mettent pas les bouchées doubles, nous irons tout droit vers un réchauffement de 2.7°C en 2100.
Que risque t-on concrètement ?
Sur la chaleur : un des risques prévus serait la mortalité due à la canicule. Le nombre de victimes doublerait voire triplerait pour un réchauffement de 3°C, affirment les scientifiques. Actuellement, c’est le sud de la France qui est menacé. Avec une température supérieure à 35°C, avec un réchauffement de 3°C sur l’année 2021 – 2022. Ces chiffres sont conséquents. Le problème du réchauffement, c’est que l’habitat animalier ne fera pas long feu. Les incendies ne feront que s’accentuer en Europe. Cette crise sera responsable d’une grande menace pour la biodiversité mais aussi les puits de carbone. Selon les auteurs, il y aurait également des pertes de production agricole dans certaines régions de l’Europe. En effet l’irrigation sera progressivement inaccessible due au manque d’eau. Surtout si le réchauffement dépasse 3°C.
La pénurie d’eau : tout d’abord, le risque est étendu en Europe du Sud, où se trouve l’Aquitaine aux Alpes du Sud. Plus d’un tiers de la population peut manquer d’eau à partir de 2°C de réchauffement. Dès 3°C, le risque perdure et engendre des pertes économiques importantes dans les secteurs tributaires de l’eau. En parallèle, les inondations et les montées des eaux entrent également en vigueur. Les dégâts pourraient, selon les scientifiques, être “ multipliés par 10 à la fin du XXIe siècle ”.
Les écosystèmes menacés : En outre-mer, les îles françaises comme la Guadeloupe ou encore la Martinique, sont elles aussi victimes du dérèglement climatique. Nous pouvons par exemple citer un des écosystèmes les plus menacés : les récifs coraux. En outre, les espèces endémiques disparaîtront elles aussi si le réchauffement atteint 3°C.
Que pouvons-nous conclure ?
Cramer, directeur de recherches du CNRS à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE) est l’un des auteurs du rapport. « Historiquement, le niveau de cette mer a peu bougé, donc vous avez beaucoup de villes, de patrimoines et de zones naturelles humides très proches de la côte », explique-t-il.” (Source : https://bit.ly/3vqSt3x)
Entre vagues de chaleur, cyclone, incendies, chaleur intense, le réchauffement climatique risque de croître et de laisser derrière lui de nombreux dégâts. Après un tel rapport, nous espérons que les États prendront les dispositions nécessaires pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. D’un point de plus personnel, nous pouvons également commencer par agir à notre juste échelle.
- Réaliser des économies d’énergie
- Privilégier les énergies vertes
- Sensibiliser son entourage
- Rester à la pointe de l’actualité pour redéfinir son mode de vie dans la mesure du possible